Des usines d'Areva sont implantées dans la circonscription du député Montebourg, ce qui explique son ralliement au pronucléaire Hollande.
En faisant savoir qu'il votera pour François Hollande au second tour de la primaire du Parti socialiste, Arnaud Montebourg démontre qu'il reste soumis au lobby nucléaire : le troisième homme de la primaire n'oublie pas que plusieurs usines de l'entreprise Areva sont situées dans sa circonscription de député de Saône-et-Loire.
Or, malgré la catastrophe de Fukushima, François Hollande a clairement exprimé son soutien à l'industrie nucléaire, envisageant seulement une diminution modérée de la part du nucléaire (de 75% et 50% de l'électricité française), sans d'ailleurs donner la moindre garantie concernant la mise en œuvre de cette diminution.
Il est clair que M. Montebourg a voulu tourner le dos à la sortie du nucléaire - pourtant bien lente puisqu'il est question de 25 à 30 ans ! - annoncée par Mme Aubry.
Les écologistes de gauche devront être vigilants pour qu'aucun accord politique ne soit signé entre les dirigeants d'Europe écologie-Les verts (EELV) et ceux du PS si ces derniers ne s'engagent pas de façon claire pour une sortie du nucléaire en moins de 20 ans (ce qui est la position officielle adoptée par le congrès d'EELV).
Il convient d'ailleurs de rappeler que sortir du nucléaire en 20 ans (ou plus) est déjà irresponsable : s'il on veut échapper à un Fukushima français, il faut fermer tous les réacteurs nucléaires en moins de 10 ans et plus sûrement en moins de 5 ans.
" Sortir du nucléaire à un rythme "raisonnable" est… déraisonnable !"
Stéphane Lhomme