La satisfaction béate des parlementaires "écologistes"
est affligeante
Les mesures adoptées dans le cadre de la Loi dite de "Transition énergétique", particulièrement celles qui concernent l'énergie, relèvent de simples promesses qui n'ont aucune chance de se concrétiser puisque rien n'est mis en œuvre pour qu'elles se réalisent. De fait, il est fort probable qu'elles soient rayées d'un trait par la majorité qui sera issues des élections de 2017.
Ce sera d'ailleurs probablement le cas même si
M Hollande est réélu : il n'est pas difficile pour un
politicien professionnel d'expliquer le moment venu que le
contexte a changé entre temps et que les mesures décidées en
2014 ne sont plus pertinentes 3 ans plus tard. On se demande
d'ailleurs bien pourquoi M Hollande mettrait ces mesures en
chantier en 2017 alors
qu'il ne le fait pas en 2014.
En effet, la caractéristique principale de la
Loi dite de "Transition énergique" est de reporter à plus
tard la mise en œuvre des mesures annoncées. C'est
précisément le cas de la prétendue "diminution de la part
du nucléaire dans la productions française d'électricité",
qui ne sera pas même commencée entre 2014 et 2017.
La seule
hypothèse, d'ailleurs très improbable, de voir des réacteurs
nucléaires être fermés est seulement de compenser
l'éventuelle mise en service de l'EPR de Flamanville : en
aucun cas il n'est prévu de diminuer la production
d'électricité nucléaire.
Il
est donc parfaitement dérisoire de voir des parlementaires
du parti EELV, à commencer par M. Placé, se féliciter de
l'adoption de cette loi anti-écologique, et chanter les
louanges de Mme Royal alors qu'elle est avant tout la grande prêtresse
de la voiture électrique rechargée par de l'électricité
nucléaire.
Dans leur grande majorité, les
parlementaires d'EELV servent d'écran de fumée et de
cautions "écologistes" à une loi scélérate qui,
finalement, renforce la mainmise de l'industrie nucléaire
sur la société française.
La "Transition énergétique" de M. Hollande est d'ores et déjà assurée d'être aussi creuse et inutile que le "Grenelle de l'environnement" de M. Sarkozy.